Windersgrind Alpigemähren
Du 14 février 2016
Joyeuse St Valentin !
Vous cherchez un cadeau original à offrir à votre conjoint?
Cette année, évitez la mièvre routine d’un tête à tête aux chandelles !
Offrez-lui un Windergrind de 2094 carats scintillant dans son poudreux écrin du Lac Noir.
A 6 heures, les volets s’ouvrent sur le doux glouglou de la pluie qui s’écoule dans la gouttière.
Nidau 7h30, les douze encapuchonnés échangent des bises mouillées… Salut Corinne, Raymond, Max, Philippe G, Michel G, Agnès, Céline, Daniel, Julien, Jean-Marc, David…Qui oserait se débiner face à autant d’enthousiasme?
Le cortège des trois voitures suit aveuglément l’auto de devant qui connaît quelques détours
pittoresques loin des grands axes routiers… une stratégie pour être au sec plus longtemps?
A Düdingen, une pause s’impose avec ses « nussgipfelis » aussi fourrés qu’un doux baiser.
Le long de la route en lacet jusqu’à Sangerboden (1220 m), le paysage gris-vert s’impose à perte de vue comme une promesse de neige non tenue.
Pourtant les places de parc sont rares, nous ne sommes pas les seuls CAS désespérés à avoir boudé notre Chasseralienne pour tenter une aventure avec une Fribourgeoise. Les Delémontains et les Neuvevillois sont aussi sur le (bon?) coup!
Et ce n’est pas la pluie battante qui empêchera tous ces con-battants de battre des lattes dans les flaques. Après le long faux plat longeant la rivière et le petit talus gravi, le thé est servi toujours dans la gai-thé sous l’avant-toit d’une étable de Seeberg (1550m).
La pente se fait plus raide, la colonne s’échelonne, le brouillard engloutit les silhouettes des
premiers qui semblent poussés par le vent. Les gouttes de pluie se transforment en gouttes de
transpiration… « mouillé pour mouillé !! ». Sur la crête, le vent et la neige rougissent les joues
comme des déclarations de St Valentin.
Tel le radeau de la Méduse, la loge de Grenchegalm (1885m) accueille les rescapés frigorifiés du Widdersgrind. Ici plus de distinction, les 12 réfugiés du CAS pertuistes cohabitent sans difficultés avec les 15 CAS neuvevillois et même avec des Suisses allemands… faut dire que plus on est de fous plus on a chaud ! Avec le sosie de Jugnot, on se serait cru dans les « bronzés font du ski », manquait que la gnôle pour se réchauffer!
Le pique-nique avalé, personne ne réclame son reste de dénivelés. Le sommet pelé du Widdergrind restera invaincu pour cette fois. Le retour se fait plus ou moins par la voie de la montée et là, belle surprise ! La pente ouest nous offre une bonne couche de neige à dévaler les yeux fermés… de toute façon avec les yeux ouverts ça ne change pas grand chose !!
C’est sous les gros flocons qu’on arrive trop vite en bas, mais finalement pas si frustrés que ça.
Notre chef de course Raymond nous assure avoir pris la bonne variante, car comme il l’a dit :
« S’il avait fait moins beau on se serait rabattu sur le Chasseral !»
Merci à lui et Max d’avoir organisé cette virée dont on se souviendra avec le sourire !
Comme quoi, ça vaut la peine de se mouiller pour son cadeau de la St Valentin! Après ça votre
couple est paré pour affronter toute les tempêtes de la vie!
Anne-Claude