22–23 mars 2025
Sortie à Ovronnaz
Le rendez-vous est donné à 10h au pied des installations d’Ovronnaz. Le programme décrit dans le bulletin est inversé en raison de la météo annoncée.
Le soleil est de la partie, mais petit à petit les nuages et le vent vont nous rejoindre et s’accentuer au fil de la journée. Comme les conditions paraissent meilleures le samedi, Valentine, Patrice, Monique, Jeff, Céline, Dan, Géraldine, François, David et Kathia mettent le cap sur la Grande Dent de Morcles, objectif du jour.
Le Magic Pass est sorti de la poche pour pouvoir embarquer sur les télésièges qui mènent l’équipe chargée de leur gros sac jusqu’au départ du télésiège du Petit Pré.
Nous rejoignons le Gîte de La Lui d’Août où un gros Berger blanc suisse accueille la troupe venue déposer les habits de rechange et le pique-nique du lendemain. Après quelques caresses distribuées au chien de garde, nous quittons l’auberge en direction du sommet du jour.
Nous remontons une longue combe aux abords tagués de traces de ski en direction du Col de Fenestral. Les adeptes de la randonnée à ski sont nombreux dans cette région et s’en donnent à cœur joie en traçant leurs courbes sur le manteau blanc.
Une fois le col atteint, la vue s’ouvre sur la vallée du Rhône où le printemps est déjà bien installé. Un p’tit chlouk et deux morces de sandwich avalés et c’est reparti ! Nous poursuivons l’ascension les skis sur l’épaule pour certains ou sur le sac pour d’autres en empruntant un petit tronçon du sentier d’été caillouteux et rocheux par endroit qui nous mène sur l’épaule neigeuse où nous rechaussons les lattes. De là, nous apercevons le sommet qui lorgne au loin. Patience, nous n’y sommes pas encore ! Nous continuons en suivant la trace, vagabondant dans nos pensées et admirant la magnifique vue sur les montagnes.
La pause de midi se fait au pied du dernier ressaut final. Chacun cherche un petit coin à l’abri du vent pour se sustenter et alimenter le moteur dans le but de ne pas caler dans la dernière montée. Les batteries rechargées, nous attaquons le dernier raidillon. Le vent est bien présent et emmitouflés dans nos vestes, nous enchaînons les conversions pour gagner de la hauteur et atteindre la croix.
Arrivés au sommet, on ne traîne pas tant le vent nous gifle le visage et nous glace de partout. Une photo, les peaux décollées en se gelant les doigts et hop, la descente nous tend les bras.
La neige de printemps n’est pas extraordinaire mais comme dirait le Schtroumpf du groupe, « Il n’y a pas de mauvaise neige, mais que des mauvais skieurs ! »
On enchaîne les virages en s’appliquant pour ne pas tomber avant de recoller les peaux pour la dernière côte du jour : le col à proximité de la Tête Séri.
De là, nous plongeons dans le vallon avant de traverser à flanc de côteau pour regagner le bas du télésiège du Petit Pré où Monique et Jeff, venus pour la journée, nous quittent.
Le gîte sympathique qui nous héberge est une ancienne écurie d’alpage aménagée pour accueillir les randonneurs. Nos quartiers se trouvent dans un dortoir indépendant en cours de rénovation. Il fait frisquet et humide, mais nous espérons que la cuisinière à bois crépitante et régulièrement alimentée de bûches nous réchauffera. Dan McGiver nous installe un pendage à l’aide de rallonges électriques pour tenter de faire sécher les habits et les peaux. Pour rejoindre le réfectoire, nous devons passer par l’extérieur et user de malice pour conserver les pieds au sec. Il y a les adeptes des Crocs qui, tout en finesse et légèreté, arrivent plus ou moins à traverser sans s’enfoncer et il y a les prudents qui préfèrent la sécurité au confort en chaussant les coques des souliers de ski sans les chaussons qui sèchent près du Tiba.
La nuit est agréable et après le succulent petit déjeuner avalé, la troupe repart en direction du Col de Basse. C’est une escapade plus courte que la veille, mais les nuages bien présents et le brouillard montant, nous inspirent à la sagesse en choisissant un but plus modeste. La montée s’annonce plus raide que la veille dans ses débuts avant de diminuer tout en slalomant entre les « Châteaux ». Nous arrivons au col dans le brouillard et sans demander notre reste, nous décollons les peaux avant de nous laisser glisser sur les pentes du retour. La neige est parfaite et c’est avec bonheur que nous alignons les virolets accompagnés de quelques « Youhouhou ! »
Nous pique-niquons sur un banc dans les hauts du village d’Ovronnaz dans la douceur printanière avant d’embarquer dans les voitures pour regagner nos chaumières. Comme nous ne sommes pas trop tard, le fameux bouchon du Chablais se négocie assez bien.
Un grand merci à Patrice pour l’organisation et à toute l’équipe pour ce magnifique week-end partagé entre amis.
Kathia