9 et 10 août 2025                          

Escalade au Grand-St-Bernard: têtards, rocher savonnette et soupe à l’hospice

     

Samedi 9 août – Départ en mission “verticalité tranquille”

8h00 pétantes, Bienne : deux grimpeurs intrépides (ou inconscients, c’est selon), Pierre Carnal et Jeff Chavanne, embarquent pour un week-end d’escalade au Grand-Saint-Bernard. Objectif : grandes voies faciles, bon air frais… et accessoirement éviter de fondre dans la canicule qui grille la plaine.

Échauffement au barrage de Toules
Première étape : les voies 3 (4b) et 4 (4c) en moulinette. Le rocher ? Un savant mélange entre savon de Marseille et carrelage de salle de bain mouillé. Un régal pour la confiance en soi. L’expression “prendre de la hauteur” prend ici un sens philosophique : on s’élève surtout spirituellement en affrontant ce rocher glissant.

Pique-nique alpin et attaque des têtards

Cap ensuite sur le col du Grand-Saint-Bernard. Petit pique-nique au bord du lac (le saucisson a failli tomber dans l’eau, mais a été sauvé in extremis), puis on part vers la fameuse voie « Confiance aux têtards ». 6 longueurs, 4c max, 4a obligatoire. Le nom inspire… un peu trop de confiance peut-être. Bonne surprise : rocher sec, adhérence au top, panorama de carte postale. On grimpe tranquille, comme des bouquetins zen, jusqu’au plateau… où les vrais maîtres des lieux nous attendent : une armée de têtards en pleine rave-party aquatique. C’est leur fête, on s’incline.

La Grande Chenalette ou l’option “bonus cardio”

Comme on n’est visiblement pas fatigué (erreur de jugement classique), on décide de grimper jusqu’à la Grande Chenalette. Le sentier ? Échelles, câbles, ambiance via ferrata version vintage. On passe devant l’arrivée de l’ancien télésiège de la Chenalette (paix à son âme, 1954–1986), puis on atteint le sommet à 2889 m. Là-haut, vue à 360° : Grandes Jorasses, Mont-Blanc, Grand-Combin, Mont Vélan et ciel de magazine.  On repère la voie de demain (la Drônalette), puis on redescend.

L’hospice et la tablée multinationale

19h15 : rendez-vous gastronomique à l’hospice. À table : une Québécoise, trois Vaudoises, un couple belge, une famille française avec un ado et nous, les deux Biennois qui sentent un peu la sueur mais respirent la montagne.

Discussions enflammées, anecdotes de sommets, débats sur la meilleure marque de chaussons… Ambiance soupe humaine de cabane à feu doux. Une belle soirée pour clôturer une journée où même les têtards avaient leur mot à dire.

Merci Pierre, Jeff

Dimanche

Après une journée de samedi bien remplie, nous devons encore décider du programme du dimanche. Faire une course d’escalade sur l’arête de Drônalette, de neuf longueurs plus l’approche et la descente ou aller faire une via ferrata …

Nous votons et c’est la ferrata qui l’emporte haut la main par une voie à zéro. Pour cette sortie il y a un participant et un chef de course, l’équilibre parfait et un rendement optimal.

De ce fait nous descendons à Sembrancher puis remontons le Val de Bagnes jusqu’au lieu-dit « La Vacheresse » deux kilomètres après Bonatchiesse. Du parking (gratuit) nous descendons en dix minutes au départ de la via ferrata « Saxifrage » qui longe la Dranse de Bagnes. C’est très joli avec un équipement parfait. Après une petite pause et une petite marche, nous attaquons la via ferrata « Tichodrome » un peu plus dans les bras et toujours au-dessus de la Dranse de Bagnes. Magnifique ferrata qui nous conduit directement sur la terrasse de l’Hôtel de Mauvoisin à 1841 m d’altitude. Nous avons parcouru toute la ferrata derrière un guide de la vallée et sa jolie cliente et nous allons nous désaltérer ensemble dans un petit coin au fond de la terrasse, tout est complet et réservé.

En descendant à la voiture nous constatons que nous avons oublié de payer nos consommations. Suite à un coup de fil, c’est le guide et sa cliente qui paient. Sympa.

Nous visitons encore (sans grimper) un magnifique secteur d’escalade (Madzeira) tout rééquipé à neuf, juste au-dessus du parking. On pourrait revenir !

On s’arrête pour un petit pique-nique et la baignade obligatoire dans le lac de retenue Carro à Fionnay, eau limpide à 21°C.

A Martigny-Croix je m’arrête dans une station-service, j’achète une grande «Cardinal» de 5dl. et je passe le volant au chef de courses, nous reprenons la route vers Bienne avec plein de magnifiques images dans la tête. . Merci Jeff. (le chef)     

P. Carnal. (le participant)

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