27 et 28 septembre 2025
Hérémence, brame du cerf
La montagne c’est parfois aussi prendre le temps de la vivre sans rechercher la performance sportive mais les sens en alerte pour observer les couleurs automnales, les sons du vent et les odeurs de la flore alpine.
C’est ce que font la famille Luccione (Angélique & Pablo avec Layân et Eden) ainsi que Jeff et votre narratrice en ce week-end de fin septembre. Nous nous retrouvons le samedi matin à l’alpage de Mandelon et nous nous mettons en route pour le sommet juste au dessus, nos pieds laissant des empreintes dans la neige. La météo est idéale pour l’observation de la faune : brouillard et nuages.
Dès les premiers pas, nous avons la chance d’entendre les douces roucoulades de tétras-lyres cachés dans les mélèzes. Les sens en alerte, nous poursuivons notre chemin sur le flanc nord-est de la montagne et entamons la montée. Et déjà une apparition magique surgit devant nous : un splendide cerf à la ramure imposante qui se laisse filmer et photographier avant de repartir en trottant élégamment. Jeff a toujours trouvé que dans les dessins animés la carrure en V des cerfs était exagérée, mais cette fois il doit se raviser et donner raison à Walt Disney : il est impressionné par la majesté et la puissance dégagées par le roi de nos forêts. Pour la suite de la journée, il n’y aura plus d’apparition de cerf. Mais nous l’entendrons bramer à plusieurs reprises, cri rauque et guttural qui résonne dans la vallée pour intimider les autres mâles dans les parages. Le harem des biches, convoité par les cerfs et mené par la femelle la plus expérimentée observe et choisira le cerf qui lui semble le plus propice pour le rut. Mais nous ne le voyons pas ce harem, jumelons juste une biche en fin de journée sous les rochers sommitaux de Rionde de Vendes.
D’autres heureuses rencontres réjouissent notre journée : de nombreux chamois, des tétras-lyres en plein vol, un lagopède, une jeune marmotte, des mésanges boréales, à longue queue ou tête noire …
Et il est déjà temps de redescendre dans la vallée. Nous dormons dans nos véhicules aménagés ou non. Pour les Chavanne, le réveil du dimanche matin est difficile. Où trouver la motivation de quitter les plumes chaudes du sac de couchage alors que les vitres de l’auto sont recouvertes de givre ? Dans la destination prévue : le barrage de la Grande Dixence. La montée au barrage se fait tranquillement, ne pas trop presser le pas pour assister au lever du soleil sur le lac du barrage. Le ciel devient bleu profond, le soleil réchauffe agréablement, les sommets alentours rappellent de belles courses : Pointe de Vouasson, Pigne d’Arolla, Mont Blanc de Cheillon, Rosablanche, Aiguilles Rouges, Mont Blava, Rochers du bouc. D’ailleurs, n’y voit-on pas un groupe de bouquetins ? Le vieux mâle se découpe orgueilleusement sur l’arête et observe le groupe d’étagnes et leurs cabris sous le col de Roux.
Oui, 2 belles journées d’observation de la faune en bonne compagnie qui seront certainement à nouveau au programme des courses 2026 de la section.
Monique